Parfois nous pensons manquer de lucidité. Comme si nous manquions de lumières pour une situation. Du latin, "lux", ou lumière, le fait d'être lucide renvoie à une illumination du cerveau. Mais avec une lumière trop aveuglante, comme en plein été, on ne voit plus rien...
"Le vieux soleil brille encore dans le fond, mais au travers de la brume et du scepticisme ; l'idée s'est sublimée, a pâli, s'est fait nordique, koenigsbergienne." raconte Nietzsche qui fait allusion à la manière dont Kant a changé l'intensité lumineuse. A l'illumination succède ainsi la lumière froide de la raison implacable qui analyse et évalue en dehors de tout affect.
La lucidité, croit-on encore depuis, doit laisser les sentiments et l'imagination à la porte. C'est oublier que notre cerveau est lié à notre corps et négliger l'importance de notre hémisphère droit avec l'exercice de notre sensibilité, de notre intuition, et de notre lien d'appartenance au monde ....
Quand nous perdons notre lucidité, nous rationalisons sans affect, nous préjugeons de l'autre, nous comparons, nous évaluons, nous nous déconnectons de nos sens.... en favorisant les états de pleine conscience, en accueillant, en mangeant, en respirant, en marchant, en aimant, en méditant, donnons-nous les moyens d'être lucides.
On dit souvent des hauts-potentiels qu'ils sont trop lucides pour être heureux. Mais de quelle lucidité parle-t-on ? L'hyper-analyse et l'hyper-sensibilité peuvent se conjuguer dans un équilibre harmonieux !
Alors pourquoi pas, devenir des extra-lucides avec des pics de conscience en pleine fluidité ! Ça vous dit ?
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